INITIATIVE FOR PRACTICES AND VISIONS OF RADICAL CARE


English version

Initiative for Practices and Visions of Radical Care, fondée par Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina, est née en région parisienne lors du premier confinement lié à l’épidémie de COVID-19. Johanna Fayau et simona dvorák les ont ensuite rejoint.

Formée sur la base d’amitiés et de liens professionnelles, l’Initiative se donne pour mission de réunir des recherches et des pratiques curatoriales et artistiques liées aux pratiques du soin, qui s'interrogent sur des problématiques associées à la solidarité et au care. La notion de care est de plus en plus explicitement liée à celle de solidarité et se situe à l'intersection de mouvements sociaux, antiracistes et écologiques.

Se positionnant comme une protection, plutôt qu’une contestation, elle souligne l'importance de prendre soin et d'être des garant.es, attentif.ves et bienveillant.es de nos sociétés comme écosystèmes. Faisant face à la crise du COVID-19 et aux mobilisations du mouvement Black Lives Matter, la France connaît l’une des discussions les plus vives sur les questions de racisme et de care en Europe. En effet, l'histoire française du colonialisme et de la discrimination raciale diffère considérablement de celles d'autres pays. Plusieurs institutions d'échelle modeste franciliennes ont entrepris, depuis de nombreuses années, un travail engagé consacré à l'ensemble de ces questions.

Nous souhaitons mettre en relation ces espaces essentiels sur le plan social et artistique avec d'autres travailleur.ses de l'art et publics européens et internationaux.

Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina

À propos de nous/About us

radicalcare.initiative@gmail.com
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Corps à cordes : Vibrations et résonances

Musée d’Art et de Culture Soufis MTO

6 Av. des Tilleuls
78400, Chatou

06.06.2025- 04.01.2026


English version

L’exposition réunit des échos, des vibrations, des transmissions et des énergies partagées entre la pensée soufie et les pratiques artistiques contemporaines.

En son centre: un setâr, luth aux cordes fragiles et vibrantes, porté par les soufis comme emblème de raffinement, de la culture intérieure (letâfet en arabe, en persan et en turc), et vecteur de transformation spirituelle. Corps résonant, le setâr devient ici métaphore: celle d’un cœur vibrant, tendu entre ciel et terre. Il invite à accorder son écoute aux dimensions vibratoires de l’émotion, aux mouvements du soin, de la mémoire et de la transmission – qu’ils soient humains, ancestraux, écologiques ou invisibles.

À travers les gestes de l’écoute, les récits oraux, les chants, les rituels, les rêves ou les visions, le corps apparaît comme un espace vivant de passage: un médium sensible où circulent savoirs oubliés, voix silencieuses et mémoires encodées. Les œuvres exposées se déploient à l’intersection de l’art, du soin, de la spiritualité et de la pensée sonore. Elles explorent une manière d’écouter au-delà de l’audible.

Le musée lui-même devient un corps résonant : une architecture vibrante, poreuse au vivant qui l’entoure. L’exposition s’ancre dans les rythmes du fleuve, les lignes symboliques du jardin, la présence discrète des plantes médicinales et aromatiques. Ces correspondances invitent à affiner la perception, à ressentir – à travers son propre corps – une écoute incarnée du monde, située et active.

Artistes : Rada Akbar, Nevin Aladağ, Brook Andrew, Meris Angioletti, Katy’taya Catitu Tayassu, Paula Valero Comín, JJJJJerome Ellis, Célia Gondol, Yoshimi Futamura, Guadalupe Maravilla, Marie-Claire Messouma Manlanbien, Sara Ouhaddou, Vesna Petrešin et Charwei Tsai. 

Commissariat: Elena Sorokina et Simona Dvorak
Conseil curatorial: Nataša Petrešin-Bachelez et l’Initiative for Practices and Visions of Radical Care
Assistante curatoriale: Marion Mille
Coordination: Golzar Yousefi, Amina Ait Ali
Scénographie: Zeynep Inanc
Design graphique: Christophe Clarijs

Crédits Photographiques:
Frédéric Poletti