WHW Akademija
17 et 18 mai 2024


English version
Dans le cadre du programme 2024 WHW Akademija Summer School, l'Initiative a été invitée à se joindre à l'équipe professorale pour mener une série d'ateliers et de conversations destinés à la cohorte d'artistes. Le programme s'est concentré sur la refonte et le redéveloppement des notions de care et de valeurs éco-sociales, "avec une attention particulière aux stratégies de réparation, aux écologies artistiques et à l'apprentissage collectif".
Le 17 mai, les participant.es se sont entretenu.es lors d’une conversation avec Elena Sorokina et l'artiste Charwei Tsai. Au cours de la session, Tsai a présenté un extrait de sa vidéo Hear Her Singing (2017) réalisée en collaboration avec le cinéaste tibétain Tsering Tashi Gyalthang. La vidéo met en scène des membres du Refugee Women Drama Group, un atelier de thérapie vocale pour les femmes détenues et demandeuses d'asile au Royaume-Uni.
Interrogée sur les gestes de solidarité et de care dans son travail, Tsai a évoqué un récent voyage au Népal au cours duquel elle avait fabriqué des pots d'argile avec la communauté locale. Ces pots, destinés à servir d’offrande au bien-être collectif, avaient été sculptés par différentes personnes, de quoi éliminer la notion d’attribution individuelle. Tsai a également évoqué la liberté qu'elle ressent lorsqu'elle travaille avec des matériaux organiques, leur retour à la terre établissant un sentiment de confiance applicable aux efforts humains collaboratifs.
Le lendemain, Elena Sorokina et Natasa Petresin-Bachelez ont organisé une station de rechargement avec l'activiste Magdi Masaraa. L'exercice était inspiré par l'intervention de Saul Williams et Anisia Uzeyman au sein de l'exposition When Solidarity is Not a Metaphor présentée à la Biennale de Venise 2024. Au cours de cette session, les participant.es ont été amené.e à créer un espace d'espoir par la lecture de poèmes et des textes d'Ocean Vuong, de Felix Gonzalez Torres et d'Alessandra Pomarico, parmi d’autres. Certain.es participant.es ont également partagé des écrits et des histoires personnelles. Magdi Masaraa a ensuite présenté son travail ainsi que son initiative Durmongaa. La journée s'est terminée par un échange convivial entre l'activiste et les participant.es.
Crédits photographiques : Sanja Bistričić Srića